Consommation d’insectes en Afrique

Les insectes valent-ils le beefsteak ? La question se pose sérieusement, tandis que la consommation mondiale de viande explose, au gré de la croissance démographique et de l’évolution des habitudes alimentaires.

Des instances internationales, comme la FAO et l’UE, encouragent d’ailleurs les recherches en vue de valoriser cette source de protéines à haut rendement, directement comme aliment ou indirectement comme élément de fourrage pour l’élevage conventionnel ou l’aquaculture. Mais pour de nombreux peuples sur terre, en Afrique notamment, la consommation d’insectes ne fait pas débat, elle est courante.

Zoom sur la consommation d’insectes en Afrique

Plats de saison, produits de terroir, recettes familiales ou substituts alimentaires, la consommation d’insectes en Afrique répond à des logiques diverses, mêlant nutrition, gastronomie et spécificités spatiales et temporelles. Emblématiques de l’entomophagie, les chenilles sont consommées sur tout le continent. « Elles sont très prisées car elles représentent une ressource protéique abondante dans le temps, des mois durant, et disponible partout », explique l’entomologiste Philippe Le Gall. Les larves de Saturniidae, un gros papillon de nuit, partculièrement grandes et nombreuses, connaissent ainsi un fort engouement à la fois en Afrique de l’Ouest, centrale et australe. Récoltées massivement au moment de leur apparition – au cours de la saison pluvieuse –, elles sont très appréciées, notamment dans les forêts et savanes, et font l’objet d’un commerce d’exportation, à l’échelle sousrégionale mais aussi vers les diasporas installées en Europe. Parfois, c’est la nécessité qui fait la loi. Ainsi, lorsque les criquets migrateurs déferlent sur le Sahel, saccageant les récoltes et mettant la sécurité alimentaire en péril, les populations se dédommagent, en quelque sorte, en collectant et mangeant les intrus ! « Mais ce ne sont pas les seuls orthoptères consommés dans la région, précise l’entomologiste Séverin Tchibozo. Les espèces locales de criquets, grillons et sauterelles se retrouvent régulièrement au menu ou sur les étals des marchés. » Ainsi, en milieu rural, les petites sauterelles vivant dans les jardins autour des cases sont très appréciées, et les espèces les plus grosses sont ramassées à la lumière des villes au Cameroun et au Congo. Des insectes peu appétissants, recelant de nombreuses substances toxiques, sont même préparés et dégustés, comme le criquet puant en Guinée, à Conakry par exemple. La réputation culinaire des termites, par contre, n’est pas usurpée.
Les vols massifs de soldats ailés, le matin ou en début de soirée après les premières pluies, mobilisent d’ailleurs les gastronomes et des pièges sont parfois installés au-dessus des termitières pour assurer une collecte efficace. Le plus souvent, ils sont consommés directement, crus et dès la récolte, mais ils peuvent également être grillés et mangés en famille ou vendus sur les marchés. Les coléoptères ne sont pas en reste : les larves du charançon du palmier et leurs colocataires, les Oryctes (scarabées rhinocéros), sont très appréciés, grillés ou cuisinés, dans leur graisse. En Afrique centrale, on consomme aussi régulièrement les larves d’insectes xylophages ou saprophages, grosses cétoine, dynastes…
« Plus curieusement, les coléoptères adultes attirent les consommateurs malgré une carapace très dure », remarque le chercheur béninois.
La liste des insectes comestibles est interminable mais il ne s’agit pas seulement d’une histoire de goût. Cette pratique, reste en effet très importante pour l’équilibre alimentaire du continent, en particulier dans les zones rurales. Dans certaines régions de RDC et de République centrafricaine, les chenilles représentent 40 % des protéines
absorbées par les habitants. En Afrique de l’Ouest, cette consommation est très utile à la couverture des besoins protidiques des jeunes enfants, dans un contexte nutritionnel souvent tendu. « Malheureusement, elle se trouve fragilisée par l’irruption de nouveaux codes alimentaires, déplore Philippe Le Gall. Il faut absolument la revaloriser car c’est une ressource irremplaçable. »

Laboratoire Biologiquement

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